INF_Promo 80



Index

Alberto Roca Pujol

Bonjour à tous


Après avoir parlé l'autre jour avec Jean Michel. J'ai trouvé opportun de pouvoir raconter mon histoire dans mon profil pour tous ces stagiaires de Vichy qui étaient curieux de savoir comment un étranger a fini par faire deux ans de formation à l'INF de Vichy .


Je suis espagnol (catalan pour être exact) et à cette époque je commençais à exceller dans le football dans un club d'une petite ville près de Barcelone. Il se trouve que dans l'un des matchs auxquels je participais, un homme nommé Joan Escodea, entraîneur et plus tard directeur de l'école d'entraîneurs catalane, m'a vu jouer et m'a contacté à la fin du match, s'intéressant à ma situation. À cette époque, je jouais au football pour m'amuser et même si, comme presque tout le monde, je rêvais de devenir footballeur de première division, je n'aurais jamais pu imaginer que cela puisse devenir réalité étant donné que je n'étais pas sur le radar des clubs professionnels comme le FC Barcelone ou le RCD Espanyol. C'est lui qui m'a fait aveuglément confiance et qui pensait que je pourrais devenir un joueur professionnel. Pour cela il pensa à l'INF de Vichy et aux bonnes relations qu'il entretenait à cette époque avec le directeur de l'école, Monsieur Pibarot. Alors, un julliet, je suis allé à Vichy pour pouvoir parler de cette possibilité (mon niveau de français à cette époque était plus que correct) et après avoir pesé le pour et le contre, Monsieur Pibarot a accepté que je puisse en faire partie de la promotion des années 80.


Un mois plus tard j'arrivais en train à Vichy avec une valise avec peu de vêtements mais pleine d'espoir. Mes débuts n'ont pas été faciles puisque je n'avais pas fait la pré-saison à Saugues et mon adaptation à l'entraînement intensif (je me souviens encore de ce foutu gilet de 18 kilos qui nous a meurtris les épaules) n'a pas été facile du tout. Au début, mes camarades de promo ont été surpris qu'une personne extérieure, qui n'avait pas passé par le processus de sélection, participe à la formation avec eux et suivre les mêmes parcours qu'eux. Petit à petit et non sans avoir subi quelques plaisanteries, j'ai gagné la confiance de mes coéquipiers et ils ont vu qu'en plus d'être une menace pour leurs aspirations (je ne pouvais pas jouer de matchs officiels en raison de mon statut d'étranger), j'étais simplement un autre gars comme eux qui voulait devenir professionnel.


Après deux saisons splendides à l'INF pleines de souvenirs imbattables et vécues avec des gens extraordinaires, je suis rentré chez moi car la seule manière de rester la troisième année était de faire mes papiers pour pouvoir obtenir la nationalité française... ce qui était ne fait pas partie de mes projets. J'ai rapidement été signé dans une équipe professionnelle de deuxième division B et même si les débuts ont été très difficiles car le fait de ne pas avoir concouru pendant deux ans me pesait, j'ai réussi à m'imposer pendant 10 saisons en tant que professionnel dans les ligues espagnoles. Je n’ai jamais été un joueur de renom mais j’ai réalisé ce que j’avais toujours voulu, c’est-à-dire pouvoir gagner ma vie en tant que footballeur. J'ai même pu jouer un peu plus de 30 matchs en première division (je me souviendrai toujours de mes débuts avec le Real Saragosse contre le FC Valence) et surtout j'ai apprécié ce que j'ai fait.


Grâce à la belle initiative de Jean Michel, j'ai désormais la possibilité de remercier infiniment la FFF et notamment les personnes qui à cette époque menaient le projet de  l,INF comme Monsieur Pibarot (je suis venu pleurer sa mort comme s'il était une famille membre ) et notre coach Francisco Filho (notre amitié reste avant tout) pour m'avoir aidé à réaliser mon rêve. Je tiens également à remercier tous les coéquipiers avec qui j'ai partagé ces deux merveilleuses années, car sans eux, il n'aurait pas été possible d'arriver là où je suis, car leur niveau de football m'a aidé sans aucun doute à être un meilleur joueur et par dessus tout une meilleure personne. Je sais que plusieurs camarades de la promotion des années 80 ont joué en première division et dans des équipes nationales de la France, d'autres ne sont pas allés aussi loin mais pour vous tous, ma gratitude éternelle et mon câlin le plus chaleureux.


L'INF a marqué la vie de nombreuses personnes et je suis fier de dire qu'elle l'a fait pour moi aussi parce que les principes et les valeurs humaines qu,il nous a transmis n'ont pas de frontières.  

  

Si vous avez un commentaire..


Si vous voulez le contacter

(Dans votre mail nommez celui que vous voulez contacter)


Ou pour toute autre raison...

Envoyez un message..